Fontanès est un très ancien petit village du sud est de la France. IL est situé dans le département de la Loire et la région d’Auvergne-Rhône-Alpes. Il appartient à Saint-Étienne-Métropole et au canton de Saint-Héand.
L’altitude moyenne de Fontanès est de 825 mètres environ au niveau de la mairie avec un maximum de 900 m aux « Sept Pins »
Le village est traversé en partie par la Gimond
La population de Fontanès augmente régulièrement et se situe autour de 650 habitants actuellement. Les habitants de Fontanès se nomment les Fontaniards/Fontaniardes ou les Fontaniods/Fontaniodes.
On retrouve ce village sous différents noms dans le Haut Moyen Age Fontanez et Fontenees
Le château est attestée depuis 1090 par la présence de chevaliers du château dépendant de l’archevêque de Lyon, possesseur de tout le Jarez.
En 1173, date du Permutatio, Fontanès passe sous le contrôle des comtes de Forez avec Saint-Héand, La Fouillouse et La-Tour-en-Jarez en contrepartie de plusieurs places comtales, telles que Saint-Chamond et Montagny.
« Castellucium et Fontanesium cum mandamentis suis [qui] sunt infra terminos comitis, excepta obedientia Grandismontis quam ecclesiam sibi retinuit »
La seigneurie fut inféodée aux Payan d’Argental. Mais les partages succesoraux provoquèrent le partage du fief entre plusieurs co-seigneurs : les Pagan d’Argental, Montagny, Crussol et Saint-Priest. A l’extinction des Montagny, leur part fut vendue au comte Jean 1er qui y installa un châtelain en 1290. En 1352, la part comtale s’enrichit de l’héritage des Payan, vendu par les Crussol. La plus grande partie du mandement passa ensuite aux ducs de Bourbon puis à Claude Laurencin, propriétaire, échevin de Lyon, trésorier d’Anne de Bretagne, qui l’achète avec Riverie et Châtelus en 1513 à Anne de France, fille de Louis XI.
Avant la Révolution, la paroisse de Fontanès dépend de Saint-Romain-en-Jarez avec Cellieu, Chagnon, Saint-Christo-en-Jarez et Sorbiers. L’église était sous le vocable de Saint Jean et Saint Paul daterait du XIV° siècle et était une dépendance de celle de Grammond.
C’est l’élément le plus ancien du village d’aspect composite avec des vestiges possibles d’un édifice médiéval dont la nef principale.
Elle se situe à mi-chemin entre le château et le village. Le village de Fontanès s’est développé plus bas en terrasse sur le versant est de la colline qui contient le château et l’église.
Elle est donc à une seule nef avec des chapelles latérales rajoutées par la suite. Elle comporte une belle rosace en vitrail de couleur représentant la Cène au-dessus d’une entrée avec ogive de style gothique. Dans le choeur on trouve un vitrail de Jean Coquet, célèbre dans la région tandis que les six autres plus anciens sont de belle facture et très lumineux.
Il y avait une importante foire au XIXe siècle qui existe toujours aujourd’hui pour le 11 novembre.
Le château, dans sa forme actuelle, date du XVIIIème siècle. Il s’agit d’une résidence seigneuriale de grande importance avec 2 200 m² de surface bâtie dans un parc de 5 hectares et demi.
Le beau portail d’entrée qui ouvre sur une allée de tilleuls plus que centenaires, menant à l’esplanade du château, date du XVIème siècle et supporte deux lions accroupis qui tiennent les armoiries de Claude Laurencin, ancien propriétaire signalé plus haut.
Le château porte l’empreinte des diverses époques qui ont modifié sa configuration, la dernière version semblant supporter la signature des Philibert dont on trouve un membre de la famille comme représentant du Forez à l’Assemblée Constituante de 1789: Etienne-François Philibert, chevalier, Seigneur de Fontanès. Aujourd’hui, le château est pour l’essentiel des XVIIe et XVIIIe siècles sans trace de fortifications médiévales.
Il se composait primitivement d’un corps de bâtiment, flanqué de quatre tours carrées faisant saillie.
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Vignette de l’Armorial de Guillaume Revel (Bnf, fr. 22297, p. 457) : le chatiau de Fontenees.
Deux constructions en contre bas le relient à deux larges granges situées au nord et au sud. La forteresse de Fontanès était dressée sur un éperon entre le forez et le Jarez et dominait un vaste mandement qui s’étendait au nord jusqu’à Saint-Denis-sur-Coise et Châtelus. Il englobait Saint-Christô-en-Jarez, siège d’un important prieuré.
A l’intérieur du parc du château, le visiteur peut aller à la découverte du pigeonnier, du poulailler, de l’église et d’un panorama exceptionnel notamment sur le Mont Pilat. Le sentier est valorisé par de magnifiques arbres centenaires aux essences différentes.
La promenade dans le village posé sur un éperon permet de voir la chaine du Pilat au Sud et celle des Monts du Lyonnais au Nord. La mairie est de taille impressionnante.
A distance on peut aller faire un tour au cimetière où l’on trouve de monumentales pierres dont celle de la famille Point.
Le Village est aujourd’hui le point de départ de nombreux circuits pédestres extrêmement fréquentés car parcourant une crête montagneuse riche en points de vue spectaculaires.
Le village vaut vraiment le détour. Il faut aller voir la fontaine Saint Maurice et découvrir les deux panoramas exceptionnels depuis la Pierre de la Bauche sur la commune de Saint-Héand toute proche et les Sept Pins point culminant de la commune signalé plus haut avec son château d’eau.
