A travers une biographie simple de Joanny Durand déjà élaborée par Daniel Baby ou par le site qui traite des rues de Saint-Etienne que nous avons utilisé, mais aussi des recherches personnelles, nous avons tenté de donner une nouvelle expression au Monument aux Morts communal de Chazelles-sur-Lyon, oeuvre de cet artiste dont nous avons déjà parlé.
Parfois placé parmi les “pacifistes”, il a pourtant commencé dans les sculptures très guerrières avec des “poilus” bien droits sur leurs jambes, le fusil en position de repos, puis il a apporté une note de fatigue à ces soldats harassés par l’effort, soutenus par de valeureus gaulois et déesses de guerre. Il les a finalement sculpté tel des gisants: nos héros sont alors veillés plus qu’ils ne veillaient. Les traces de la guerre se sont réduite à la vision d’un casque pour laisser tout de champ de vision aux conséquences de la mort qu’elle amène avec elle. On ne voit plus que des parents endeuillis, des veuves en pleurs consolées par le petit orphelin. Le casque représente toutes ces plaques militaires retournées aux familles des victimes.
Le monument de Chazelles-sur-Lyon représente les trois générations qui ont subi les méfaits de la guerre; les parents, la jeunes veuve et ses enfants. Rien n’est oublié dans cette sculpture très émouvante avec ce petit enfant qui tente de consoler sa maman, la grande mère qui tient la chaussette de l’enfant à peine habillé qui n’a qu’une chaussure. Un “doudou” cheval accompagne un berceau: c’est “Sophie” la girafe de notre époque. L’univers enfantin est perturbé.
Par temps ensoleillé vous distinguez de nombreux détails révélés avec les ombres et par temps de pluie, les yeux de personnages se remplissent de tristesse. N’hésitez pas à voir et revoir ce très beau monument… et… par tous les temps.
Diaporama de l’exposé court sur Joanny Durand