Le barrage de la Gimond est situé sur la commune de Grézieu le Marché mais il est la propriété de Chazelles. Il est alimenté par la rivière de La Gimond et par des sources captées en majorité sur la commune de Pomeys.

L’histoire de ce barrage a connu bien des péripéties. Il a été à l’origine de relations pas toujours faciles avec la commune de Grézieu ; il a aussi suscité parfois beaucoup de tension au sein même des conseils municipaux qui se sont succédé.

Vue du barrage de la Gimond

Le barrage a été construit pour satisfaire les besoins en eau de la commune de Chazelles, pour ses habitants et pour les industries de la chapellerie.

Malgré les travaux d’approvisionnement en eau potable réalisés à la fin du XIXème et à cause d’une grande sécheresse, Chazelles connut une année 1906 catastrophique : fermeture progressive de l’alimentation en eau des usines, restriction du nombre et de l’usage des fontaines publiques….

Carte postale, "La disette d'eau 1906"

La solution de captage des eaux du bassin de la Gimond, qui avait été initialement retenue, ne permettait donc pas un approvisionnement en volume suffisant. Dès 1904, les membres du conseil municipal se sont mobilisés et aussi affrontés pour le choix d’une solution permettant une alimentation pérenne et suffisante.

Le projet retenu fut celui de construire un grand barrage sur la Gimond. Le 23 janvier 1910, le conseil municipal de Chazelles adopte ce projet.  La réalisation fut longue (années de guerre, lenteur des formalités administratives, recherche de financement..) puisque l’inauguration eut lieu seulement en 1925.

Plaque commémorative de l'inauguration du barrage de la Gimond

D’autres travaux ont suivi notamment en 1953 la surélévation du mur de retenue pour augmenter la capacité du barrage et en 2008 le renforcement de ce mur.

Mur de retenue renforcée par 1000 tonnes de cailloux.
Le barrage après  les travaux de 2008. Le mur de retenue est renforcé par 1 000 tonnes de cailloux.

Aujourd’hui le barrage est connu et apprécié des promeneurs et des pêcheurs. La pêche est aujourd’hui gérée par une association privée « Les amis du barrage ».

Vue du barrage avec ses pêcheurs.