Cette tour se trouvait incluse dans la seconde enceinte de défense de Chazelles. Cette dernière a été construite au XIV° siècle pour protéger le faubourg des « bandes armées » qui allaient et venaient dans la région. En effet Chazelles intra-muros devenu trop petit, s’est petit à petit étendu à l’ouest en direction de la plaine du Forez et de Montbrison. On dit que ce sont les pierres provenant du château de Reculion et du village de Saint Romain abandonnés, une source de matériau toute proche, qui ont été utilisées pour sa construction.
Cette tour a existé jusqu’en 1948-49. De nombreux chazellois s’en souviennent encore. Elle était située au bord du jardin public à la limite de celui de l’hôpital, à l’aplomb de la mairie. Elle a fini comme petit oratoire pour la Sainte Vierge et aménagé par les sœurs Saint-Charles.
Cette reproduction provient d’une illustration que l’on trouve dans la première édition Brassard de 1912, illustrée et numérotée, du livre d’Hyppolyte Bourne «Histoire de la ville et de la commanderie de Chazelles-sur-Lyon ».
Cette autre reproduction est un détail d’une photographie prise en 1936 à l’occasion d’un congrès de Sapeurs-Pompiers.
On remarquera que la tour a été remise en état entre les deux grandes guerres puisque le lierre qui servait de chapeau à la tour avant la 1° guerre mondiale a été remplacé par un matériau plus conventionnel avant la seconde: la tuile. Dommage que l’on n’ait pas utilisé un chapeau… en feutre de poil : peut-être la tour aurait-elle pu échapper à la destruction… comme symbole de cette industrie encore florissante après la seconde guerre mondiale.
De façon tout à fait providentielle, un enfant de Chazelles, immigré dans le sud-ouest de la France, André Juillet, nous a adressé une photo d’un tableau représentant la tour de l’hôpital et peint sur bois par son arrière grand-père, Jean-Marie Juillet, fondateur de l’Harmonie des Enfants de Chazelles, dont nous vous reparlerons bientôt tant ce personnage a marqué la vie artistique et culturelle de la ville.