Le village de Saint-Denis-sur-Coise regroupe plus de 600 habitants appelés les Sandounières. La population active locale est essentiellement centrée sur l’agriculture. En dehors des agriculteurs, des commerçants et des artisans, les habitants travaillent ailleurs, car il n’y a aucune industrie. Mais c’est un village qui a la particularité d’avoir une population très jeune (la moyenne d’âge est de 37 ans au lieu de 40 en France), très active avec peu de chômage (autour de 4% au lieu de plus de 10 en France) et en corollaire beaucoup d’enfants. L’école en compte presque 80!
Il est situé au cœur des Monts du Lyonnais, appartient à l’arrondissement de Montbrison et au nouveau 5° canton de la Loire regroupant Feurs et Chazelles-sur-Lyon. Membre de la Communauté de Commune de Forez en Lyonnais (CCFL), cette commune est réputée très agréable à vivre pour son calme et sa qualité de vie.
Situation géographique
Saint Denis est situé à environ 450 mètres d’altitude dans sa partie basse où il est traversé d’est en ouest par les beaux méandres de la Coise et pour partie du sud au nord par un de ses affluents le Ramarey qui a pris sa source sur les hauteurs du village près de son point le plus haut qui est le hameau des Prés à 750 m. On est à 35 km de St Etienne, 45 km de Lyon environ, 4 km de Chazelles-sur-Lyon (dans la Loire) et de St Symphorien-sur-Coise (dans le Rhône), entouré par les communes de Chevrières, Grammond, Châtelus, Coise et Pomeys.
Histoire de la Commune
On pourrait dire qu’il s’agit d’une commune sans histoire s’il n’y avait de nombreux vestiges :
Il y a des mégalithes, comme on en trouve tout au long de la vallée de la Coise, autrefois appelée Vaudragon (vallée du Dragon). On trouve notamment un mégalithe haut de plusieurs mètres au hameau des Ravières. Ils qont en rapport avec d’anciens cultes.
Il existe aussi le long de la Coise dans la traversée du village un chemin pavé le long de la Coise correspondant probablement à l’ancienne voie romaine qui reliait Vienne à Feurs par Saint Maurice sur Dargoire.
Au XIIIème siècle, un prieuré dépendant de l’Abbaye de la Chaise-Dieu y est installé. Renaud de Bourbon en 1478 est prieur commendataire de Saint-Denis et de Saint-Médard. Le village est traversé par les pèlerins qui suivent la route de Saint Jacques depuis Lyon jusqu’au Puy.
D’autres renseignements sur l’histoire de ce village sont disponibles dans cet article
Patrimoine architectural
Eglise de St Denis
En complément des informations que l’on peut trouver dans un article précédent , voici les images de vitraux très lumineux qui colorent les deux nefs latérales, la grande nef étant éclairée
à sa partie supérieure par huit vitraux très clairs non imagés.
Dans le clocher, un carillon de 6 cloches, la plupart fondues au XIX° siècle offre régulièrement ses mélodies aux habitants grâce à Pascal Goujon, sonneur que vous aurez, peut-être la chance de pouvoir écouter.
Quelques éléments de décoration intérieure, vestiges de l’ancienne église méritent attention.
Les nervures des voutes quadripartites des 3 nefs se terminent sur des clés repeintes de manière très infantile. L’un, sur la nef centrale, donne la date de la construction : 1842. Peut-être faudrait-il profiter de la réfection actuelle des arcs de voute endommagés pour nettoyer ces peintures qui détonnent un peu dans cet édifice curieusement attachant?
Le cimetière.
Il mérite à lui seul le détour. Situé sur la gauche à l’entrée du village en venant de Pont Français, on est surpris par son portail qui comporte à la partie supérieure une traverse décorée d’une tête de mort avec en dessous un fémur et un tibia entrecroisés et une inscription tout à fait réaliste mais surprenante dans un tel lieu ; « Aujourd’hui à moi, demain à toi ». On trouve aussi à l’intérieur un calvaire sous lequel reposent les prêtres et les sœurs religieuses de la commune.
Les croix.
Elles font partie du décor dans la commune. Il y en a beaucoup. Elle ont chacune une histoire et méritent qu’on les découvre au hasard des promenades. Citons ces deux éléments remarquables :
La croix Saint-Denis date de 1531 sur la route de Chazelles : le fût de pierre rond porte la statue de Saint Denis.
La croix en fonte vers le pont de la Coise : son socle serait la table d’autel de l’ancienne église et la croix n’a plus qu’une fleur de lys sur les trois.
Les moulins.
Ils sont très nombreux dans cette partie de la Coise et sont l’occasion d’une belle balade le long d’un sentier balisé qui part depuis le parking du village où l’on trouve le descriptif du trajet. Il ne faut pas manquer le moulin de Pont Français où l’on peut voir encore deux belles pierres à meules, le moulin Blanchard et le moulin Trunel tous bâtis selon un principe à peu près identique : une retenue d’eau en travers de la rivière aussi appelée seuil formant un obstacle transversal qui dirige les eaux dans le canal d’amenée ou bief jusqu’à l’écluse ou au moulin (c’est dans les bâtiments de ce dernier que l’on trouve le matériel hydraulique pour les activités du meunier).
On peut trouver des informations plus détaillées dans le numéro spécial de la revue “L’Araire” n° 117 sur les anciens moulins du pays lyonnais.
Dans le village
Au total
C’est un village qui est très intéressant parce qu’il a su préserver un milieu naturel très riche de part et d’autre d’une Coise ancestrale. En attestent les nombreux méandres extrêmement serrés qui dépassent couramment les demi-cercles entre le Pont Français sur Saint Symphorien et le Moulin brulé sur Chazelles. Remonter le cours cette rivière est un vrai plaisir. La présence d’un sentier pédestre qu’il faut suivre permet de protéger les rives et les berges très fragiles de ces sinuosités ainsi que les formations végétales qui en dépendent.
Au cours de promenades organisées on peut aller visiter la « Ferme des Plumes » au lieu-dit « Le Reynard ». A peu de distance de là on peut aussi aller visiter la ferme de Joëlle Badoil avec ses chèvres angora au lieu-dit « le Bret » en remontant sur Chazelles. Il faut absolument parcourir le sentier des Moulins depuis Saint-Denis d’une distance de 9,5 km, un volet de la désormais classique trilogie qui comprend aussi le circuit de Chazelles et celui de Saint Médard. On y retrouve quelque uns des 50 moulins qui tournaient sur la Coise autrefois. Il y en avait encore quelques-uns il y a une cinquantaine d’années.
Bonnes randonnées.