A voir absolument: c’est une merveille dans les Monts du Lyonnais
Un peu d’histoire
Si une partie du château est probablement antérieure au XIVe siècle, l’histoire officielle du domaine de Saconay commence au début du 16° siècle avec la Maison Forte de la Carrodière propriété de Jehan de Lemps en 1550. Il ne reste de cette époque que les quatre grosses tours d’angle avec leurs meurtrières et des éléments de murs qui avaient près de 1,50 d’épaisseur.
En 1558 Jehan de Lemps vend cette maison forte aux frères de Saconay: Aymé, garde du roi Henri II , et Gabriel, chanoine de l’église de Lyon qui ont des parts égales. Ce sont eux qui donnent leur nom au château. Ils descendent d’une famille de chevaliers originaires du comté de Sacconex en pays genevois qui fournit pendant près de 3 siècles entre 1396 et 1660 plusieurs chevaliers de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem et de nombreux chanoines de Lyon. Ils agrandissent la maison forte d’origine qui devient une résidence avec une grande habitation avec des ouvertures sur le côté est Dans la cour la création d’un mur parallèle au logis principal vient le doubler jusqu’au 1° étage pour former un vestibule au rez-de-chaussée et une galerie découverte à l’étage. Ces deux frères participent aux guerres de religion avec leurs armes propres mais bien différentes: Aymé avec son épée aux côtés du duc de Guise et Gabriel avec sa plume en étrillant par des écrits les calvinistes dont certains ont été écrits au chateau de Saconay . Aymé meurt en 1572 et son frère Gabriel en 1580. Leur héritier Théode, seul descendant mâle, décède à son tour en 1586. Jeanne de Saconay mariée à Pierre de Sarron, prend alors possession des terres de Saconay qui passent ainsi à la famille Sarron pour la durée du siècle suivant.
En 1695, Claude de Sarron vend le domaine de Saconay à Pierre de La Roüe qui le revend à son tour, en 1702 à Pierre Gayot de La Rejasse. Ce dernier va ouvrir au culte la chapelle du château qui n’était plus utilisée. En1707, c’est Claude Guillet, marchand bourgeois de Lyon qui se porte acquéreur et devient le nouveau seigneur de Saconay et réhabilite des bâtiments très dégradés. Il donne en 1710 la propriété à sa fille Claire, mariée à Barthélémy Dareste, un banquier lyonnais. Celui-ci prend alors le nom de Dareste de Saconay.
A la révolution, Saconay est pillé par Claude Javogues qui met sous séquestre les biens de famille. Claude Dareste de Saconay récupère finalement la propriété mais son fils Camille Jean Colombe meurt à 18 ans en 1821. Le château revient alors à une tante : Marguerite Victoire Dareste de Saconay qui le donne à un neveu adoptif, Léon Jean Marie de Limoges qui prend le nom de Limoges Dareste de Saconay.
Les grandes modifications qui aboutissent au château d’aujourd’hui sont faites au XIX° siècle. Sans détruire le logis et les tours existantes, on ajoute le donjon avec l’entrée au Sud-Ouest, le bâtiment dit « neuf » dans la cour, l’orangerie au nord avec adjonction d’une tourelle d’escalier «tour du guet» à la tour nord. Le niveau du sol est abaissé dans la cour et devant le donjon. Le chemin public passant devant le donjon est déplacé à son emplacement actuel. Les communs sont également réorganisés comme les abords immédiats du château avec l’élargissement de la terrasse.
Le château appartient aujourd’hui à la famille de Brosse qui depuis plus de 30 ans réalise des réparations et l’ouvre au public sous conditions.
On peut en effet visiter ce château inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 2001.
Si l’entrée dans le parc est libre, les bâtiments intérieurs sont ouverts à une découverte guidée:
les jeudi 11, 18 et 25 août 2016, à 15h précises, notamment. Voir avec l’OT pour septembre
Il est indispensable de s’inscrire au préalable auprès de l’office du tourisme Hauts du Lyonnais : 04 78 48 64 32.
Tarif par personne: 8€, gratuit pour les enfants de moins de 10 ans.
Des visites peuvent être organisées pour des groupes, entre 20 et 30 personnes. Il faut faire compléter ces informations auprès de l’office du tourisme