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Châtelus est situé dans la Loire et appartient à l’arrondissement de Montbrison et au canton de Chazelles-sur-Lyon. Les habitants de Châtelus se nomment les Châteludaires. L’altitude moyenne de Châtelus est de 670 mètres (550-788 m.)     

Le nom latin de Châtelus, Castrum Lucii, rappellerait un site fortifié initialement établi sur l’emplacement du Châtelus actuel mais les textes les plus anciens datent de 1173. C’est la fin des conflits qui opposent les archevêques de Lyon aux comtes de Forez qui sont arrêtés par la signature du Permutatio :  traité de paix qui délimite les terres des uns et des autres et établit que les possessions du premier s’étendent jusqu’à Châtelus, village qui, lui,  relève de l’autorité du comte de Forez. C’est alors la place forte la plus orientale du comté de Forez et par là-même du royaume de France, à une époque où le Lyonnais fait partie de l’empire romain germanique, Châtelus reste une possession des comtes de Forez puis des ducs de Bourbon jusqu’en 1513, date à partir de laquelle se succèdent plusieurs familles de seigneurs : Laurencin, Desgouttes, Mitte, Bartholy, Savary, Bénéon et enfin Guillet en 1715.

Pour en savoir plus sur l’histoire de Châtelus, vous pouvez lire le livre de Gilles Jacoud,  enseignant-chercheur:  «Châtelus, Histoire d’un village entre Forez et Lyonnais » paru aux Éditions Le Livre d’Histoire. Il a su rassembler les faits et événements qui ont marqué l’évolution du village depuis ses origines lointaines jusqu’à nos jours.

Avec tous les invités, PHIAAC et d’autres associations préoccupées d’histoire et de patrimoine ont été accueillis  à cette journée de découverte et de rencontre annuelle préparée par Andrée Laverroux et Monsieur le Comte dans sa propriété privée. En voici le compte-rendu écrit par notre organisatrice.

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Le 25 juin 2015

Le village se raconte

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La douceur du temps de cette fin de saison printanière se prête à la promenade dans le parc du château, en ce samedi 20 juin ; châteludaires, leur famille, leurs amis, membres des groupes historiques de St-Symphorien, Chazelles,  Meys, l’Araire, et sympathisants de notre histoire locale se pressent devant la grille du château (plus de 80 personnes pour une bonne trentaine d’excusées) ; depuis 7 ans que cette tradition « parc » existe, pour les uns  c’est une assiduité irréductible,  pour d’autres c’est le plaisir de découvrir ou de redécouvrir un site  superbement entretenu dans ce bel esprit d’échange amical.

Après nous être tous mutuellement salués nous connaissant ou faisant connaissance, Monsieur le Comte nous invite à rentrer dans sa propriété. Pour ceux qui veulent bien prêter l’oreille, il apporte certains détails qui l’ont amené à la réalisation de son jardin « à l’italienne » privilégiant les nuances de vert, la taille en topiaires,  qui servent d’écrin aux fleurs en plein épanouissement créant des tâches de couleurs ; dans ce havre de paix et de sérénité, il fait bon flâner. Au milieu de cette verdure remarquablement structurée, le donjon, témoin d’une époque moyenâgeuse,  trône et attend les visiteurs qui veulent bien gravir son escalier ; il sait qu’il a toujours du succès ; il est fier de montrer l’ensemble de trophées et de tableaux de chasses, les blasons des différentes alliances familiales dans une ancienne petite salle d’armes ; il y rajoute, cette fois-ci, le tableau du portrait d’un personnage, aïeul de la famille de Châtellus, lié à l’histoire de France sous Louis XIII : Louis de Marillac, Maréchal de France, Comte de Beaumont-le-Roger, a participé à la journée des Dupes avec son frère Michel de Marillac, Garde des Sceaux ; il s’agit du complot contre  le Cardinal de Richelieu qui a valu à ces deux hommes pour le premier : la décapitation, pour le second : l’exil ; et puis, au sommet, sous le blason flottant, toujours très intriguant quand on l’aperçoit de loin,  c’est l’apothéose qui n’a pas d’horizon  tant la vue est superbe à perte de vue.

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Dans la cour intérieure, au passage, la serrure, exposée, de l’ancienne poterne, impressionne toujours ; elle est entourée des « terriers » épargnés pendant la révolution : ces livres de comptes seigneuriaux qui enregistraient les redevances ; les aquarelles donnent une idée des bâtisses lors de l’acquisition des lieux par la famille de Châtellus, il y a juste 3 siècles (1715) ; en regard : des photos du château, prises récemment par des drônes, semblent s’amuser de ce décalage. La discrétion du livre  « Châtelus,. Histoire d’un village entre Forez et Lyonnais »,  n’est pas en reste pour s’exprimer : « ne m’oubliez pas, si vous me consultez,  je suis une mine de renseignements et son auteur m’a accompagné aujourd’hui ».

L’agrément de la promenade s’enrichit d’une sensation de vivre l’histoire , de remonter le temps, l’espace d’un après-midi,  en partageant des impressions avec toutes ces personnes qui s’attachent à préserver la mémoire de nos origines, de notre évolution, nous amenant à ce que nous sommes aujourd’hui ; merci à  Monsieur de Châtellus de nous offrir cette immersion ; nous en retiendrons également toute la convivialité.

Rendez-vous est pris d’ores et déjà pour l’an prochain : SAMEDI 18 JUIN 2016 ; une date à prévoir sur notre calendrier.

Andrée Laverroux 04 77 20 46 77    (serge.laverroux@wanadoo.fr)

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