Dessins commentés de Pierre Mathieu.
Pierre Mathieu était un homme passionné. Pour lui, dessiner était aussi un vrai moment de détente et d’évasion.
Entre 2018 et 2019, il a réalisé 17 dessins illustrant les anciens métiers à Chazelles Sur Lyon.
CHIFFONNIER
Précurseur du tri sélectif, le « Pati » trainait sa charrette et ramassait tout ce qui pouvait être recyclé dans Chazelles-sur-lyon y compris les peaux de lapins. Il passait dans les rues, les impasses à longueur de temps. On entendait, le Père VIALON de Ste Foy l’Argentière, chanter « peaux de lapins, peaux de lapins ».
CHARBONNIERS- LIMONADIERS
Ils étaient plusieurs à Chazelles-sur-lyon : DUMAS, RUSSIER sans oublier Mr DUSSURGEY « Le Jacques ».
Ils livraient à domicile le charbon: anthracite ou boulets, par sacs de 50kgs.
En tant que limonadiers, ils remettaient aussi des boissons gazeuses et la glace, en gros pains, destinée aux glacières.
LA BULHË
Dans les années 1920 habitait au 35 rue Caderat à Chazelles-sur-lyon, une dame « La mère Simon » qui pour les particuliers faisait «la bulhê» (buye, buïe, bulhë, bulhê = lessive à la cendre de bois) dans un énorme baquet en bois.
LE GARDE CHAMPETRE
Le Garde Champêtre était un employé municipal, chargé entre autre, d’informer les citoyens des arrêtés municipaux. Il était muni d’un tambour pour signaler son arrivée au grand bonheur des enfants qui transmettaient à leur manière les informations….A Chazelles-sur-lyon on se rappelle de Mr CHATELAND.
L’OISELEUR
A Chazelles-sur-lyon, le coiffeur Monsieur Gauthier dit « La Barbe » assurait aussi la vente de volatiles, dont des corbeaux, qui étaient destinés à l’alimentation. Il vendait aussi des poussins «patriotes» teintés en bleu, blanc et rouge. Tout le monde le connaissait pour porter des pantalons golf.
AVALEUR DE GRENOUILLES
Spécialité toute locale l’avaleur de grenouilles « Le Tantoua » tenait son stand à la fête foraine. Il avalait ses batraciens contre menue monnaie.
VENDEUR DE TAPIS
Les vendeurs de tapis arrivaient généralement du Magreb et parcouraient les rues pour vendre leurs tapis, moquettes et carpettes aux couleurs chatoyantes qui ne laissaient pas indifférents les habitants comme les prix d’ailleurs !!!
BOURRELIER
Entre la pharmacie Migeon et la pâtisserie Chambon ,
Mr LOZIER le bourrelier, exposait ses colliers pour les chevaux tous les vendredis, jours de marché, sur le trottoir ainsi que d’autres accessoires en cuir.
REMPAILLEUR
Au siècle dernier la plupart des chaises avaient des assises en paille ou cannées. Cela signifiait de fréquentes réparations, c’est là que le rempailleur intervenait. A Chazelles-sur-lyon « Pépito » a laissé son empreinte sur beaucoup de sièges.
RACCOMMODEUR DE PORCELAINE
A cette époque où la faïence et la porcelaine se popularisaient, il ne manquait pas de clientèle. On ne jette rien et surtout pas la vaisselle qui se répare à coup d’agrafes métalliques et de colle de pin…Le rafistolage est complété par un amalgame de colle , de pigments et de terre.
Pour alerter à son passage il chantait « on raccommode les parapluies, la faïence et la porcelaine… ».
LE SUISSE
LE SUISSE ou BEDEAU a occupé l’église de Chazelles-sur-lyon jusque dans les années 1950.
Il était chargé de réguler les entrées et les sorties des fidèles. A Chazelles le dernier « Suisse » a été le « Père LACROIX ».
VENDEUR DE JOURNAUX
Il parcourait la ville pour offrir tôt le matin, les dernières nouvelles aux abonnés des différents périodiques. Il y avait à Chazelles-sur-lyon « le Père HOSPITAL» dit « nez rouge ». Il n’échappait pas à la vue des passants.
VITRIER
A l’époque les vitres étaient fragiles et nécessitaient de fréquents changements.
A Chazelles-sur-lyon le « Père BLANC » dit « Blon Blon » sillonnait les rues pour remplacer les carreaux cassés.
CONDUCTEUR DE TRAM «WATTMAN»
Il y avait à Chazelles-sur-lyon un tramway qui traversait la ville en allant de la gare de Viricelles à Saint Symphorien-sur-Coise. Il était conduit par un Wattman. Inauguré en 1898, il a disparu vers 1930.
REMOULEUR « Amollandaire »
Il passait à Chazelles-sur-lyon avec sa meule quelques fois par an. C’était l’occasion pour les ménagères, voir les couturières de faire aiguiser couteaux et ciseaux qui à cette époque étaient en acier trempé sans dentelure.
ALLUMEUR DE REVERBERES
Jusque dans les années 1930, les rues de
Chazelles-sur-lyon étaient éclairées la nuit par des lampes à réverbère, utilisant le gaz provenant d’une usine locale. Ces lampes étaient allumées au coucher du soleil et éteintes à son lever.
MONTREUR D’OURS
Les ours étaient généralement dressés par des bohémiens qui allaient de villages en villages pour montrer leur animal qui réalisait, tels des animaux de cirque, des acrobaties habituellement autour d’un ballon.