Documents photographiques d’époque. Soldat dans une tranchée, soldat récupérant des obus arrivés en gare. Un engin pareil fait aujourd’hui fermer une ville pour le désamorcer tandis qu’à l’époque on travaillait à mains nues et visage découvert…Ils étaient courageux, s’ils savaient!
Aujourd’hui à Chazelles, on célébrait le 97° anniversaire de Armistice signée le 11 novembre 1918 entre l’Allemagne et les troupes alliées dont la France.
L’armistice n’est pas la fin de la guerre mais c’est l’arrêt des combats, le début des tractations entre un perdant et un gagnant (en principe) pour établir une paix la plus durable possible et nécessitant du respect de part et d’autre afin d’éviter d’exciter l’esprit de revanche toujours sous-jacent chez le vaincu. Cette paix mettra d’ailleurs du temps à voir le jour puisqu’elle n’a été acquise qu’après 2 ans de négociations difficiles. A t-elle été bien négociée? 20 ans plus tard l’Europe était à feu et à sang!
Quoiqu’il en soit, elle sera le point final à la conférence internationale de la Paix de Paris qui aura débuté le 18 janvier 1919 et se sera terminé en août 1920, soit 20 mois, consacrant la disparition de l’Empire allemand, de l’Empire austro-hongrois et de l’Empire ottoman, avec la renaissance de la Pologne, la création de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie. Les colonies allemandes sont partagées entre le Royaume-Uni, la France, la Belgique, l’Afrique du Sud, les États-Unis et le Japon, tandis que le Proche-Orient, anciennement possession turque, est divisé en mandats attribués par la Société des Nations (SDN), créée en avril 1919, à la France et à l’Angleterre.
Dans l’esprit des Français, c’est cependant cette date du 11 novembre qui est retenue comme correspondant à la fin du conflit qui a duré depuis 4 ans et qui a fait 1.300.000 morts, 800.000 invalides et près de 3.000.000 de blessés. On ne comptait plus les veuves et les orphelins.
Dans cette année 1918, l’armée n’a pas laché mais est à genoux, ne peut plus tenir longtemps et Clemenceau cherche une issue. C’est le soulèvement de la population allemande qui, ne voulant plus de son empereur, pousse Guillaume II à abdiquer car son pays est en pleine anarchie, ingouvernable avec des chefs de guerre qui se mutinent, ne croyant plus à une victoire d’autant que les Américains ont débarqué sur le vieux continent. Les Allemands demandent alors un armistice et pourtant leurs forces armées occupent encore de larges portions de territoires français et belges. L’armistice est signé dans le wagon spécial du généralissime Foch, au carrefour de Rethondes, au milieu de la forêt de Compiègne, le 11 novembre 1918, à 5h15 du matin.. Au premier plan se trouve le généralissime Foch entouré du général Weygand et des amiraux Hope et Wemyss.
La France est en liesse, elle va finir de souffrir.
Le 11 novembre est jour férié depuis 1922 comme en Belgique et au Canada. C’est l’occasion, pour le pays dans son ensemble, d’honorer ses soldats morts au cours de toutes les guerres. C’est ainsi qu’on ranime chaque année la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris. C’est par principe un jour d’unité nationale totale. Chazelles ne déroge pas à la règle et honore ses nombreux morts.
Nous vous rappelons que des membres de PHIAAC, s’intéressant à la grande guerre de 14-18 et à ses morts, recherche toujours des informations sur un certain nombre de soldats décédés et répertoriés sur les monuments mais sans trace civile ou militaire d’existence. Il n’est pas impossible qu’à l’inverse un certain nombre des morts au cours de conflits n’apparaissent pas inscrits. Par mémoire familiale, il est encore possible que certains ces combattants soient retrouvés. Nous vous en avions dressé la liste. Nous vous la redonnons. Si l’un de ces noms vous parait connu, pouvez-vous prendre contact avec PHIAAC, Marc Valla ou Pascal Brilot?
Ce travail sera certainement présenté par l’Association à l’occasion de la grande journée nationale sur cette guerre organisée par toutes les mairies de France à la demande du gouvernement le 29 mai 2016. Merci d’y préter un oeil.
