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Edmée Tholly est de cette génération de chazellois qui sont nés tout de suite après une guerre qui avait terrassé une France pourtant victorieuse. Elle est de ceux qui, en pleine jeunesse, ont aussi dû traverser la seconde guerre mondiale. Ils ont tant souffert de tout cela qu’aujourd’hui, un jour de paix est un jour de bonheur.

Une enfance de petite fille seule a été comblée par la vie de famille qu’elle a tant désirée et obtenue ensuite.   

Des décennies plus tard cette nonagénaire ne regarde que vers demain, peu préoccupée de son propre sort, heureuse de vivre, marchant difficilement mais sans plainte, souriant toujours, joyeuse de pouvoir partager avec l’autre un peu d’un passé parfois commun qui vous fait remonter le temps à folle et belle allure.

Après les souvenirs familiaux, on découvre alors une Edmée qui peint. Cela commence par ces fleurs dont elle parle tant. Puis elle donne une expression visuelle à sa passion des vieux ponts oubliés qu’elle aurait voulu répertorier comme elle l’avait fait avec son mari, aujourd’hui décédé, pour les croix de la région et dont elle a rempli de nombreux albums. Ce sont ensuite des scènes de chasse sans le gibier qui comme un lapin malin doit se cacher dans les bois. Des scènes bretonnes sont matière à contempler une mer qui incite aux voyages : vers des paradis faits d’îles perdues aux noms épicés. Tout est naïvement et merveilleusement peint : c’est une suite de tableaux pour livres d’enfants, pleine de fraicheur et de sincérité. Il y règne  la sérénité et la gaité. Même le léopard sourit en se reposant pour vous montrer ses belles dents.

 

Mais Edmée écrit… et écrit admirablement bien. On découvre un écrivain extraordinaire de simplicité et de vérité. C’est une poésie traitée à cœur ouvert sans machinerie et dans laquelle on avance sans inquiétude. Les points sont toujours au bon endroit comme des repères sur le chemin le long duquel l’auteure nous emmène. Ce ne sont que pages d’amour des autres, de la vie mais aussi de soi-même, ce que l’on oublie souvent pour atteindre le bonheur. Les suites de mots qu’Edmée utilise, ne forment pas, c’est vrai, ces galipettes qu’elle assimile à la poésie, mais elles sont autrement efficaces. On respire sainement, le style est simple et, quand il est recherché, il est efficace. On sent, on entend, on touche, on voit, on goute et on aime.

À vous de découvrir à votre tour Edmée Tholly qui a eu l’extraordinaire gentillesse de nous autoriser à reproduire ses œuvres. La main n’étant que le prolongement de la pensée, cette belle personne nous offre de magnifiques pages d’un patrimoine humain à protéger : c’est ce chemin qu’elle parcourt avec ces repères qu’elle a placé, ceux qu’elle a reçu et ceux qu’elle veut transmettre.

Merci.

Les peintures d’Edmée

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Les poésies d’Edmée

Toutes ces poésies ont été écrites et illustrées par l’auteure. La présentation a été en partie modifiée car la forme en album à spirale ne permettait pas la présentation originelle.
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En vidéo.

Edmée Tholly nous récite un des nombreux poèmes qu’elle a écrit : c’est superbe, c’est touchant. Bravo.

Le dinosaure.