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Louis Audière: petit reporter responsable du texte et des photos.

Je m’appelle Louis Audière. J’habite dans la région parisienne, le 91, et je suis en vacances chez ma grand-mère. Je suis allé visiter avec un groupe d’adultes l’ancienne  base allemande de radars qui se trouvait près de Chazelles car l’histoire des guerres mondiales m’intéresse.

Pendant la 2° guerre mondiale, l’armée allemande a construit à Chazelles une base de radars appelée «Falter» (papillon en allemand) au lieu-dit de la Quinardière au-dessus de la Coise.

Pourquoi le choix de Chazelles ?

Cette ville est située dans les Monts du Lyonnais près de la vallée du Rhône et en face des Alpes. Sa position à 600 mètres d’altitude environ permettait aux engins de détection installés de repérer tous les avions et donc ceux de l’ennemi.

Qu’avons-nous vu ?

Il y a encore des vestiges de cette ancienne base militaire mais ils sont peu nombreux ou endommagés car les occupants ont tout détruit dans l’été 1944 lorsqu’ils se sont repliés devant l’avancée des alliés. On trouve encore :

Les fondations d’une ancienne salle ayant servi de chaufferie

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Fondations chaufferie

Une cave dans laquelle on accède par un escalier donnant sur une petite pièce d’entrée puis sur une petite salle destinée au stockage.

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La cave

Les fondations d’un bâtiment qui servait au commandement.

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Fondation du bâtiment de commandement

Deux socles en maçonnerie qui soutenaient les radars dont l’un est séparé du camp par des grands champs.

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Un premier socle et le deuxieme vers la flèche dans le champ

Une citerne d’eau renversée

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Des munitions : les balles

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Une pancarte pas rassurante

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La visite est accompagnée d’explications et d’anecdotes que l’on vous racontera après.

Ce que j’ai retenu :

La base paraissait très grande et semblait parfaitement fonctionner. Il s’agissait de soldats allemands qui travaillaient dans l’aviation et pas de gestapo. On pourra s’en rendre compte dans certaines  anecdotes suivantes.

Les deux radars de la Quinardière tournaient à 360°. L’un assurait un balayage sur 80 kilomètres et l’autre sur 300 kilomètres. L’un était en forme de coupole et l’autre en forme de plateau vertical.

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Un socle de radar

Quelques anecdotes racontées par l’accompagnateur :

  • Une voiture de la Résistance avançait tranquillement sur la route, tandis que plus loin, une voiture des Allemands était en panne et attendait la dépanneuse. Quand les Français armés voient la voiture allemande, ils font halte. Mais il est trop tard car les Allemands les ont vus. Ils cachent leurs pistolets sous les sièges. Les Allemands s’approchent pour les contrôler et découvrent les armes. Ils demandent un camion pour les emmener, les torturer et les faire mourir par la Gestapo de Roanne. Sur la route, le chauffeur du camion s’arrête brusquement et Joseph X, qui était à bord du camion et savait que, quoiqu’il arrive, il allait mourir, en est sorti et s’est jeté derrière un talus. Les Allemands l’ont mitraillé. Laissé sans signe de vie, ils sont ensuite repartis vers Roanne.  Joseph n’était pas mort et s’en est tiré avec beaucoup de cicatrices. Avant que le camion n’arrive sur Roanne, un autre Français a tenté le tout pour le tout et a sauté du camion mais il a été repris.
  • Un Allemand de la base militaire demandait tous les jours à un Français de lui prêter son vélo. Ce soldat ramenait toujours le vélo après sa course. Un jour, il est revenu sans le vélo et a dit à son propriétaire, Mr Dupuy, qu’il avait eu un accident et avait laissé le vélo chez un réparateur. Il récupéra son engin un peu plus tard mais ne reçut jamais la note qui avait été payée par le soldat.
  • Avant de faire sauter la base le 24 août 1944, le commandant de la base, qui était très humain (il exécutait les ordres mais faisait en sorte de ne pas faire de mal aux Français), prévient les Français du voisinage que tout va sauter et leur suggère d’ouvrir portes et fenêtres et de se mettre dans l’abri le plus proche.

Ce que cette visite m’a appris

  • C’est très intéressant de découvrir quelque chose de notre histoire. Il faut remercier ceux qui conservent les souvenirs pour nous les montrer et nous en expliquer l’origine.
  • Cette visite m’a permis de voir la réalité et m’a vraiment fait comprendre que la guerre est terrible.
  • Il faut que ces guerres ne se reproduisent plus.